mardi 1 novembre 2016

Live-report : Fall of Summer 2016


3ème année consécutive pour le Fall of Summer, festival se déroulant en région Parisienne, sur la base de loisir de Vaires-Torcy. Et à chaque fois l'affiche dépasse toutes mes espérances : de la grosse rareté à perte de vue.

Le festival propose un amphithéâtre naturel (avec une belle colline), deux scènes (dont une sur le sable) avec aucun chevauchement de groupes, pas trop de monde et comme je l'ai dit, des groupes de qualité. Ce cru 2016 ne déroge pas à la règle avec des groupes comme Exciter, Whiplash, Goblin, Riot, Grim Reaper ou encore Nifelheim. Bref, du lourd en perspective.

Le premier groupe de cette édition à fouler les planches sera Hexecutor. Proposant du Thrash bien hargneux, les Rennais ont envoyé la sauce devant un public clairsemé. Pour autant, le groupe m'a totalement convaincu. Faut dire qu'avec des titres comme "Soldier of Darkness", difficile de ne pas être conquis. Ça suinte le Thrash qu'on aime, les riffs démoniaques et la maniaquerie. Une très belle ouverture en somme !

Je suis allé jeter un œil à Die Hard. Loin d'être fabuleux, une sorte de Venom, la classe en moins. Pas marquant, je ne suis pas resté.

Par contre, impossible pour ma part de manquer ADX que j'adore même s'il manque toujours une bonne dose de classique lors de leurs différents live. Celui-ci ne déroge pas à la règle : toujours pas de "Prisonnier de la Nuit" ou "L'Etranger" dans la set-list. Mais on aura quand même le droit à "Mémoire de l'Eternel", "Déesse du Crime",  "Notre Dame de Paris" ou encore "Caligula". Le groupe est également venu défendre son nouvel album avec des titres comme "La Mort en Face" qui reste efficace en live ou "La Complainte du Demeter". Notons que le jeune bassiste s'est superbement bien intégré à la formation, très à l'aise sur scène. On prend toujours un malin plaisir à entendre ce groupe en live même si on ressent un arrière goût de trop peu suite à leur prestation.

Je rate volontairement Merrimack, typiquement le genre de Black Metal inintéressant pour ma part et attends patiemment les Japonais d'Abigail. L'année dernière, Sabbat avait envoyé le feu avec son Black/Thrash des plus efficaces. Malheureusement, je ne serai pas autant convaincu par leurs confrères d'Abigail. J'ai trouvé que tous les titres se ressemblaient et qu'il manquait de riffs bien percutants pour me convaincre. Bon, force est d'avouer que la chaleur ne m'a pas aidé à bien rentrer dans leur show. A revoir dans une petite salle pour se faire une seconde idée !

Si j'ai lu de nombreuses critiques assez négatives sur le show de Massacra Tribute, j'ai pour ma part beaucoup apprécié cet hommage. Bon, le point noir reste Stéphane Buriez qui, à mes yeux, est l'un des chanteurs de Death les plus surestimé de la scène mais au global, c'était un excellent moment. Un bon paquet de musiciens et de chanteurs ont déboulé sur scène pour rendre hommage à ce groupe culte du Death Français (des gars de Mercyless, Misanthrope, Agressor etc), ce qui en faisait un show assez unique en son genre. Bon, c'est sûr que commencer le show avec "Enjoy the Violence" permet inévitablement de foutre le bordel en 3 secondes. Mais le reste de la set-list ne fut pas en reste avec des titres comme "Twisted Minds" ou l'excellente "Apocalyptic Warrior" ! Un excellent moment, assez original et rafraîchissant !

Moment reposant devant Oranssi Pazuzu qui, aux premiers abords, n'est pas du tout ma came. J'ai néanmoins apprécié l'ambiance dégagée par le groupe, ce Black original et inspiré, qui a dû clairement convaincre les fans de musique avant-gardiste. Manilla Road, à contrario, c'est carrément plus mon dada pour le coup. Quel plaisir de voir ce groupe assez rare dans nos contrées. Bon Mark Shelton a pris un méga coup de vieux et le chanteur avec sa chemise hawaienne peut prêter à sourire mais ne boudons pas notre plaisir : entendre des hits comme "Flaming Metal Systems", "Crystal Logic" ou la légendaire "Necropolis", ça fait quand même son petit effet. Dommage néanmoins pour le son plus que moyen qui ne mettait pas en valeur les compos du groupe.

Peu de chose à dire sur Vader vu que la prestation fut assez semblable à celle du Hellfest : une bonne set-list, des zicos au top, un rouleau compresseur sur scène. Puis les titres récents fonctionnent très bien en live (je le répète mais "Triumph or Death", elle reste diablement efficace !).

Une de mes grosses claques fut Riot désormais rebaptisé Riot V. Et il faut reconnaître que le nouveau chanteur est tout bonnement impressionnant, rappelant, osons le dire, Tony Moore. Suffit de voir la prestation du gaillard sur des titres comme "Thundersteel", "Fight or Fall", "Flight of the Warrior" ou la magnifique "Bloodstreets". Notons également que le groupe ne s'appuie pas que sur ses (excellents) classiques puisque quelques titres du dernier opus ("Metal Warrior", "Ride Hard Live Free") ont été joués. D'ailleurs, je n'avais pas eu l'occasion de poser une oreille sur ce skeud avant le concert, ce qui m'a permis de découvrir ces titres en live, titres qui s'incorporent extrêmement bien dans la set-list et qui n'ont pas à rougir devant les classiques du groupe. Ajoutez à cela un excellent son où chaque instrument est discernable dans le mix et vous obtenez l'un des meilleurs concerts du festival, tout simplement !

Samael a proposé un show assez particulier, proposant principalement de jouer en intégralité son troisième album Ceremony of Opposites avec en supplément 3/4 titres anciens (et un récent de souvenir). Bref, si l'idée de base se veut excellente, quelle surprise d'entendre ces anciens titres... remis au goût du jour. J'entends par là, du clavier et des samples qui s'ajoutent aux compositions originales. Sur le départ, j'ai eu un peu de mal à accrocher mais finalement, le tout passe plutôt bien (merci au mix parfait soit dit en passant) et je passe un bon moment, assis dans l'herbe à écouter "Son of Earth", "Mask of the Red Death" et autres joyeusetés.

Revenge ne provocant aucune émotion chez moi hormis l'envie de vomir mes tripes, je passe mon tour afin d'attendre patiemment le show de Paradise Lost que j'ai trouvé... mou. Mais alors mou au possible. Je ne suis pas un fin connaisseur du groupe mais j'ai failli m'endormir dix fois devant le show. Clairement pas un groupe pour moi...

Ce vendredi se termine sur Whiplash, groupe très rare en France, qui proposa son Thrash au public encore réveillé après le somnifère Paradise Lost. On m'avait dit que le groupe ne valait pas grand chose sur scène mais pourtant, j'ai beaucoup apprécié le show. Certes, c'est loin d'être carré, autant techniquement que vocalement mais j'ai pris plaisir à entendre les différentes chansons du groupe. Petit bonus avec Speed, chanteur/batteur de Thrashback qui déboulera sur scène pour chanter "The Burning of Atlanta". Rien d'exceptionnel mais un agréable moment pour clôturer cette première journée de festival.

Alors qu'on se remet des émotions de la veille, je rate volontairement Hell Militia (car j'en ai rien à foutre, soyons honnêtes. Franchement déjà que ce groupe avec Meynac'h ne valait pas grand chose, alors sans lui on frôle l'indigestion auditive) histoire de passer un peu de temps avec les amis qui ont fait le trajet de plus ou moins loin. Bref, premier concert de la journée avec les Hollandais de The Monolith Deathcult qui commença son concert avec une intro assez bizarre (des enfants/bébés qui font du bruit en somme) mais qui balanceront un Death Technique très carré (impressionnant techniquement, surtout le batteur, quelle brute !) agrémenté de quelques samples ici ou là. Un bon moment de brutalité pour se réveiller !

Assez hermétique aux premiers abords (l'heure à laquelle passe le groupe n'aidant pas), Skepticism m'a finalement convaincu sur la longueur. Il faut dire que leur Funeral Doom ne se veut pas si facile d'accès que cela, surtout pour les neophytes du genre (dont je fais clairement partie). Début de concert en demi-teinte pour ma part, posé sur la colline à l'ombre, j'ai eu du mal à cerner le groupe et sa musique. Etant quand même intrigué par ce que je voyais, je fis l'effort de me rapprocher assez près de la scène et je fus pris aux tripes par leur Doom sombre et inspiré. Un bon moment, assez déroutant. A réécouter sur skeud pour se faire une seconde opinion.

Je n'ai pas vu Phazm, il fallait bien que je mange à un moment. Par contre, impossible de manquer Grim Reaper que j'adore tout particulièrement. Si Steve Grimmett n'est plus aussi en forme vocalement qu'auparavant, le bougre s'en sort néanmoins avec les honneurs. On sent un groupe concerné, heureux d'être ici et n'hésite pas à envoyer ses meilleures chansons pour convaincre le public. Étonnamment, pas de titre du nouvel album mais que du old-school avec en vrac "Rock You To Hell", "Lust for Freedom", Liar" ou encore "Fear No Evil". Notons un hommage à Dio avec une bonne reprise de "Don't Talk to Strangers" et un final d'anthologie sur "See You In Hell" qui termina ce show de la plus belle des manières. Mon coup de cœur.

Assez déçu de Memoriam qui n'a clairement pas marqué des points avec ce show. Basique, bien effectué certes mais sans âme, le Death Metal des vétérans de Bolt Thrower, Sacrilege et Benediction n'a pas fait mouche. Dommage ! Au contraire, Nifelheim a quant à lui tout détruit sur son passage. Les maniacs ont balancé leur Black/Thrash incisif à la gueule d'un public conquit d'avance. A coup de "Black Curse", "Possessed by Evil" ou le final sur "Storm of Satan's Fire", rien à dire, Nifelheim continue fièrement de mener sa barque et de tout détruire sur son passage. Manque plus qu'une date en salle histoire de se faire un second round !

Rien d'original chez Dead Congregation mais bordel, quelle efficacité. Clairement ancré dans une veine old-school, les Grecs ont balancé un Death Metal au riffing dévastateur, faisant headbanguer n'importe quel fan du genre. Première fois que je les vois et même sans connaître réellement leurs deux albums studios, j'ai pris un pied monumental. Avec du recul, clairement le meilleur groupe de Death Metal du week-end. La relève est assurée !

Très bon moment avec les Canadiens d'Exciter, fer de lance du Speed Metal. Certes, le chanteur n'assure plus des masses mais cela n'enlève rien à la qualité des compos et à leur efficacité. Impossible de ne pas bouger en entendant des classiques comme "Stand Up and Fight", "Iron Dogs", "Pounding Metal" ou "Heavy Metal Maniac". Notez par ailleurs que la set-list ne sera axée que sur les trois premiers (et meilleurs) opus du groupe. Un concert efficace, juste dommage pour la voix qui ne suit plus. Si je n'attendais rien d'Unleashed, j'ai quand même pris mon pied devant leur Death Metal classique mais efficace. Peu de chose à dire hormis que les riffs donnaient clairement la bougeotte... même assis dans l'herbe !

Grosse grosse surprise que Goblin et leur Rock Prog instrumental. Clairement connu pour les BO de films auxquels le groupe a participé (Suspiria, Phenomena, Zombie), je fus subjugué par la qualité et l'émotion des compositions du groupe. Et je ne pense pas être le seul vu le monde regardant attentivement cette prestation (clairement, ce fut le concert le plus remplit du week-end). Que dire ? Je suis venu pour découvrir, je suis repartis comblé et je n'ai pas arrêté de me passer le titre "Phenomena" à fond dans l'appartement les deux jours qui ont suivi le festival. Techniquement irréprochable, émotionnellement poignant, j'ai juste envie de dire merci au Fall of Summer et au groupe pour ce moment d'extase.

Rien à faire de Shining que j'ai toujours trouvé ridicule (ce concert n'a pas dérogé à la règle, histoire d'être raccord) et Satyricon m'a laissé de marbre hormis sur les derniers titres plus Black'N'Roll. Ne reste donc que Tankard que je vois pour la première fois. Un bon moment, un peu décevant à cause du manque de folie dans la fosse mais le groupe fut efficace sur scène. Pas de prise de tête et de chichi, ça envoie comme il faut avec "Zombie Attack", "Rest in Beer" ou le final sur "Empty (Tankard)". Content de les avoir vu au moins une fois.

Le festival est donc terminé : cette troisième année fut de qualité que ce soit au niveau musical mais également au niveau des améliorations du festival (stands de bouffe plus variés avec entre autre un très bon stand Vegan). Seul point dommageable : le manque de monde, assez inexplicable vu la qualité d'une telle affiche. Espérons donc que l'orga va rentrer dans ses frais et qu'elle nous pondra une 4ème édition du même calibre. Wait & See !

mardi 20 septembre 2016

Edito #1 : De l'intérêt de lire des fanzines...

Vous savez, ça fait un petit moment que je me passionne pour la musique. Je ne parle pas forcément que de Heavy mais de la musique au sens large du terme. De ce fait, je suis passé par une multitude d'évolution que ce soit dans les styles et groupes que j'ai pu écouter mais également sur mon approche de la musique en tant qu'art et divertissement. Et lorsque l'on commence à réellement s'intéresser à la musique, à ne plus survoler les groupes et que l'on cherche à creuser un peu plus un ou plusieurs genres que l'on aime, on tente des choses.

Le premier pas, surtout à l'heure actuelle, c'est internet. Se renseigner sur différents sites soit disant spécialisés, s'inscrire et participer à des forums dédiés à la musique, à un genre voire à un groupe ou encore utiliser les réseaux sociaux pour enrichir ses connaissances et découvrir des pépites sont des choses que j'ai et que je fais encore actuellement. Mais rapidement, on atteint la limite de la chose : le surplus d'information. En somme, trouver un bon groupe, une petite perle underground impose la nécessité d'être tombé sur 10/15/20 merdes auditives. Et pour peu que l'on tombe sur un site complètement moisi, on aura aucune infos sur le dit-groupe, sur son line-up, sur ses origines, sur les thématiques abordées soit les éléments nécessaires, selon moi, à la bonne compréhension de la musique de l'artiste.

On arrive donc à s'intéresser à la presse écrite : Metallian, Rock Hard etc. Je ne vais pas cracher dans la soupe car pendant longtemps, j'ai aimé acheter mensuellement les divers magazines que je trouvais, lire les interviews ainsi que les chroniques, suivre le courrier des lecteurs et les différents éditos. Et au bout d'un moment, on se rend compte qu'on s'est fait avoir : tout est faux. On reste en surface dans 98% des interviews. La note d'une chronique varie en fonction du fric qu'investit le label dans le groupe. Bref, business is business comme on dit. De ce fait, la musique en tant qu'art est reléguée au second plan. La chute étant rude, on commence donc à se détacher de ces différents magazines et après... ba rien du tout.

Et oui, il m'a fallu plus de 15 ans pour entendre parler des fanzines. Et ce n'est clairement pas par manque de volonté car j'avais réellement l'envie de découvrir des nouvelles choses mais juste car tous les canaux de communication (sites spécialisés, magazines) n'en parlent pas. Ma rencontre avec les fanzines, c'est finalement un coup de chance. Mes amis de Deathroned se sont fait interviewés par un nouveau fanzine (du moins à l'époque) : Forever Ripping Fast. Déjà le titre en référence à un album de Deathhammer posait la couleur. J'ai donc contacté Rikk Kunt (créateur de ce fanzine) pour lui commander ce premier numéro, histoire de soutenir les potes. Et quelle découverte ! Certes très amateur, le fanzine m'a convaincu à tous les points de vue : son authenticité, son honnêteté, ses critiques acerbes envers le "Metalleux - la grande famille du Metal - kikoo je me déguise en Pikachu au Hellfest" mais également vers la scène en générale qui ne se bouge pas, qui préfère soutenir Rammstein et Metallica en lâchant 40 balles pour un t-shirt mais qui ne daigne pas mettre 5€ pour une tape d'un nouveau groupe de la scène UG ou ne cherche pas à venir soutenir la scène locale aux concerts. Bref, même si je n'étais pas d'accord avec tout ce qui était dit dans le fanzine, j'ai trouvé le truc super intéressant dans sa démarche. En plus de ça, les interviews étaient très très bonnes (et certaines questions étaient tout bonnement hilarantes et osées !) et les quelques éditos rafraichissants. Bref, je fus conquis. Puis j'ai connu Rikk Kunt en lui-même via les réseaux sociaux et j'ai pu discuter avec lui. Et là, j'ai pu découvrir le monde global du fanzine : il m'a filé des noms de fanzines tout bonnement excellents, m'a fait découvrir des groupes à la qualité incroyable et finalement, on est devenu potes.

Depuis, j'achète bon nombre de fanzines : FRF bien sûr que je soutiens ardemment (Hails Rikk Kunt !!) mais aussi Cryptic Propaganda, In Extremis (la bible du Metal Extrême !) ainsi que de nombreux fanzines liés à la scène Hardcore comme L.A Journal ou Straight and Alert Zine. Bref, j'en suis devenu fan. Mais quel est l'intérêt de lire des fanzines ? Comme je l'ai dit, de prime abord, ce qui frappe c'est l’honnêteté. Vous aurez enfin des véritables interviews, osant poser des questions innovantes voire risquées par moment. Dans certains fanzines, vous aurez des chroniques de skeuds où les mots ne sont pas mâchés : on dit ce que l'on pense et l'on pense ce que l'on dit. Lisez les chroniques d'In Extremis et vous verrez ce que je veux dire par là. De plus, le fanzine a contrairement aux magazines et sites internets (et aussi aux blogs comme le mien, petite parenthèse d'auto-critique) un véritable cachet visuel. La plupart des zines ont une véritable esthétique qui leur est propre : il y a un vrai travail de recherche, de cohérence, de qualité ou de non-qualité visuelle entièrement voulue. C'est du DIY pur jus et ça suinte le travail et la sueur. On observe et on repère les différents défauts de fabrication et de réalisation... et alors ? Tant mieux, ça prouve qu'il y a bien un voire plusieurs humains derrière ce travail et que ce ne sont pas des machines, qu'ils n'ont pas un budget illimité mais qu'ils se battent pour VOUS faire découvrir des choses. Enfin un dernier point important , et pas des moindres, vous allez enfin découvrir des groupes intéressants et de qualité, loin de la petite parcelle de groupes über médiatisée (bonjour Sabaton) : des groupes qu'on ne voit pas forcément dans les magazines en kiosque ou sur les sites (vous comprenez, parler de Rammstein, ça apporte plus de pognons ou de clics... voire les deux !) mais qui ont pourtant des choses à dire et à faire entendre.

Ce que je reproche à la scène, ce n'est pas le fait de ne pas connaître les fanzines. Comme je l'ai dit au départ, c'était mon cas il y a peu. Non, ce que je reproche c'est que certains soit disant acteurs de l'UG qui ne sont pas avares en critique de manière générale (étonnamment, on les voit pas beaucoup en concert mais bon... je dis ça, je dis rien !) préfèrent pondre des éditos foireux au lieu d'aborder des sujets comme celui-ci.

Et vu que parler sans vous aider un petit peu, ça ne servirait à rien, voici une petite liste de fanzines qui, selon moi, valent clairement le détour. A vous de prendre le train en marche et de vous lancer : vous ne le regretterez pas.

In Extremis : https://inextremisfanzine.wordpress.com/
Forever Ripping Fast : foreverrippingfast@gmail.com
Long Live the Loud : https://www.facebook.com/LongLiveTheLoudFanzine/?fref=ts
Lux Occulta : https://www.facebook.com/daemonicidium.infernum?fref=ts
Cryptic Propaganda : https://www.facebook.com/crypticpropaganda/?fref=ts 
Straight and Alert Zine : http://www.straightandalert.com/ 
L.A Journal : http://legendsarising.bigcartel.com/ 
Brain Waves : http://brainwavesfanzine.bigcartel.com/ 
Gutter Groove : http://guttergroove.bigcartel.com/ 
Hashtag Hardcore : http://hashtaghardcore.bigcartel.com/  

En vrac : Born to Expire (par Scott Vogel de Terror), Back to the Point, This or That, Screams from the Grave, The Past is Alive, Perverse Gospel, l'Antre des Damnés, By the Axe I Rule...

Support or Die !  

Hellfest 2016 - Dimanche

Dernier jour de festival mais encore plein de bonnes choses à voir. C'est un peu fatigué que je me dirige vers l'entrée du festival, à 9h, comme d'habitude. Les portes vont ouvrir à l'heure et après m'être pris un petit jus d'orange et un croissant, direction la Valley pour le premier concert de la journée.

Stonebirds ouvre les hostilités et.. ha j'ai pas réussi à accrocher. Bon, il se trouve que j'étais fatigué et que le mix n'était pas fameux. Je suis resté que 15 minutes et je suis parti me poser à la Warzone.

Le premier groupe a foulé les planches de la Warzone est Alea Jacta Est. Groupe Français avec deux albums au compteur, le groupe propose du Hardcore un peu Beatdown qui, sur skeud, me laisse assez indifférent (hormis quelques titres très efficaces). Le public a répondu un peu présent (il est 10h30 du mat et on est dimanche, faut pas trop en demander non plus !) et la fosse bouge pas mal, avec du KDS à foison, ce qui a l'air de bien motivé le groupe. D'ailleurs, si sur skeud, comme je l'ai dit, je ne suis pas plus emballé que ça par AJE, en live les gars envoient vraiment la sauce. Une vraie machine de guerre (puis voir le guitariste faire semblant de nous tirer dessus avec sa guitare, ça vaut tout l'or du monde !) avec des titres aussi subtils que "From Silence I Rise" (taillé pour le live), "Napalm From Everyone" ou "Bullets Are Loud". Bref, le groupe parfait pour ouvrir les hostilités.

Je me pose avec ma dulcinée en MS pour observer le show de Nightmare qui a troqué son chanteur pour une chanteuse. Si les 30 minutes de jeu passent assez vite, je reste assez déçu de leur show : la chanteuse, sans être mauvaise, n'a pas spécialement une voix détonante et ses speech entre les chansons sont ridicules au possible (à partir du moment où elle a gueulé "Apérooo", elle a perdu toute crédibilité !). Bon, ça reste du Heavy donc on retrouve quelques riffs assez sympas, donnant envie de bouger la tête en rythme mais la prestation du groupe est oubliable.

J'en profite pour saluer quelques amis attendant farouchement Municipal Waste (mais qui passera sur Paris quelques jours semaines plus tard) et me dirige vers la Warzone pour les coreux de Backtrack. Déjà vu avec Bane au gibus, Backtrack c'est une valeur sûre en live. Peu de monde présent devant eux (forcément, le clash avec Municipal Waste n'aide vraiment pas) mais un groupe au top, comme toujours. Clairement, ce groupe fait partie de la relève du NYHC, suffit juste d'entendre "Their Rules" pour s'en rendre compte. Le pit se veut assez mou malgré tout (peu de monde donc forcément) mais le groupe, bien que sûrement un peu déçu, fait tout son possible pour faire plaisir à son public. Pour ma part, c'est réussi : je passe un super moment même si l'ambiance manquait de piquant...

Petite pause bouffe (oui je suis faible !) en attendant Turnstile. Ce groupe, c'est à double tranchant : soit on est prit dans la hype et on est super fan, soit on déteste. Si vous me connaissez un peu, vous savez que je me situe dans la première catégorie, celle des ultra-fans qui écoutent Non-Stop Feeling tous les matins en guise de petit déjeuner. Si il y a peu de monde présent pour eux (mais plus que pour Backtrack), le groupe envoie quand même la sauce. Un concert de Turnstile, c'est l'assurance de prendre un maximum de grooves (et de kick) dans la gueule. Qu'ils jouent des titres tirés des EP (Canned Heat, 7, Keep It Moving, Pushing Me Away, Death Grip) ou de leur album (Gravity, Fazed Out, Blue by You, Drop), on passe un putain de bon moment. Je me joindrai même au pit, histoire de me défouler un peu. Bref, je suis fan et je l'assume complètement !

Changement d'ambiance puisque c'est sous une Valley assez bien remplie que je me dirige. En effet, c'est King Dude qui joue, proposant son Neo Folk bien sombre à qui veut l'entendre. Et moi, j'ai bien envie ! D'autant plus que je me suis posé dans un coin, allongé dans l'herbe, me laissant emporter par sa voix et ses mélodies, me permettant même de fermer les yeux de temps à autre. Un repos réparateur comme on en fait plus ! Finalement, peu de chose à dire : une bonne expérience, reposante et agréable.

Retour sous la Warzone (oui j'enchaine entre les scènes) pour voir Power Trip ! Vu au Gibus à Paris, le groupe avait dû jouer sans son chanteur (le guitariste faisait le chant). C'était d'ailleurs un excellent concert. Mais je suis bien heureux de revoir le groupe, au complet cette fois, au Hellfest 2016. Une prestation de haut niveau avec un public chaud bouillant (de bons petits circles pits à foison), scandant les paroles à tout va. Le chanteur est une vraie pile électrique, sautillant comme un dingue pendant toutes les chansons. Leur Crossover est un concentré d'énergie (écoutez Manifest Decimation, vous comprendrez de quoi je parle) et en live, le tout est décuplé. Je ressors du set rincé comme un cochon, ayant passé les 3/4 de celui-ci dans le pit. Juste énorme !

Petit saut devant la MS pour Tarja, histoire de voir. Bon ba c'était nul de chez nul, chiant comme pas possible, du coup, retour à la Warzone...

... pour Ratos de Porao. Du gros crossover sud-Américain qui n'est jamais (ou quasiment jamais en tout cas) passé dans nos contrés. Immanquable donc, d'autant plus que le groupe nous a fait le plaisir de jouer Anarkophobia en intégralité. Que dire : un groupe qui se déchaine, un pit peu rempli mais bien dynamique (en particulier certains fans du groupe devant sûrement suivre la tournée qui étaient très très chauds dans la fosse) et une set-list en béton. Entendre des titres comme "Mad Society" ou "Anarkophobia" en live, c'est vraiment le pied ! Un super concert devant un public de connaisseurs et de quelques curieux. Bref, à refaire très très rapidement !

En mainstage, c'est Blind Guardian qui cherche à envoyer son Power Metal devant un public de passionnés. Bon, je ne connais pas du tout les derniers albums donc difficile pour moi de parler de la set-list. Par contre, le groupe était extrêmement carré, manquait peut-être d'un poil d'énergie pour vraiment convaincre à 100% mais avait l'opportunité de jouer avec un son aux petits oignons. Bien évidemment, j'ai beaucoup aimé l'enchainement final "Valhalla", "The Bard's Song - In The Forest" et "Mirror, Mirror". Rien d'inoubliable mais content de les avoir vu.

Je suis passé en vitesse voir Taake : ça avait l'air pas mal, Hoest était en forme mais j'étais un peu fatigué et j'avais faim donc après 15 minutes de show, je me dirige vers les stands de nourriture.

Je reviens me poser pour Katatonia avec ma dulcinée. J'avoue ne pas trop connaître le groupe, ayant seulement survolé un ou deux albums (les derniers entre autre). Le groupe propose une sorte de musique assez froide et mélancolique, aidée par la voix du chanteur somme toute assez envoutante. Si le début du show m'a laissé de marbre, m'ennuyant un petit peu et n'accrochant que moyennement aux différents titres joués par le groupe, vers le milieu de leur set, j'ai néanmoins commencé à rentrer dans leur musique. En particulier, le dernier titre "Forsaker" m'a laissé une très bonne impression. Un moment agréable, assez doux et reposant.

La venue d'Empyrium au Hellfest fait office d'événement tant le groupe est rare en live. Et quand on voit le peu de monde présent devant, on se sent triste pour le groupe (Megadeth qui joue en même temps, ça n'aide pas ceci dit...). Même si je ne connais pas bien la discographie du groupe, j'ai choisi de louper la bande à Mustaine pour découvrir un peu plus en détail Empyrium. Aucun regret pour ma part tant leur musique envoûtante et inspirée m'a clairement séduit, en particulier avec des titres de l'acabit de "The Franconian Woods in Winter's Silence" ! Bref, néophyte mais conquis !

Quelle montée fulgurante pour Ghost qui a su en 3 albums développer une vraie fanbase. Le groupe aura donc l'honneur de jouer en soirée avec un show spécial Hellfest. Et quel show ! Si on regrettera l'absence de titres du premier album, force est d'avouer que le concert envoyé par le groupe a clairement répondu aux attentes du public. Le jeu de scène était génial de bout en bout : nonnes qui viennent balancer des capotes dans le public ou donner à boire un liquide rouge dans des coupelles aux premiers rangs, des enfants qui viennent faire les chœurs sur "Monstrance Clock" (quand on connait les paroles du titre, ça fait forcément sourire) ou encore un feu d'artifice en final, Ghost a fait les choses en grand. Niveau set-list, ça reste donc axé sur les deux derniers albums avec des titres comme "Spirit", "Body And Blood", "Year Zero", "Cirice", "He Is" etc. Bref, un très bon show bien mis en scène et musicalement bien carré.

Plus que deux concerts avant la fin du festival et pas des moindres : c'est Black Sabbath, en pleine tournée d'adieu (enfin c'est ce qu'ils disent hein !) qui monte sur scène. Si Ozzy a clairement perdu de sa voix (qui, de toute manière, n'a jamais été exceptionnelle), le groupe propose néanmoins un show axé old-school avec que des titres des premiers albums. En somme, la set-list quasi-parfaite. Etant très fatigué, je me repose sur le côté en observant le groupe balancer  "Black Sabbath", "Behind the Wall of Sleep", "Into the Void" ou encore "N.IB". Une bonne claque bien évidemment tant les titres joués sont cultes et de qualité. Heureux de les avoir vu une dernière fois !

Le final, et c'est d'ailleurs ce qui m'a motivé à venir au Hellfest 2016, c'est King Diamond qui joue son album Abigail en intégralité. Mais histoire de nous mettre en bouche, le King proposera d'abord quelques titres de sa carrière : avec une belle mise en scène (les décors sont magnifiques !), KD débute avec l'un de mes titres préférés "Welcome Home" tiré de Them. Son parfait, ambiance géniale et surtout un King en pleine forme vocalement parlant, difficile de ne pas succomber à ce dernier concert tant tout est parfait de bout en bout. On aura donc le droit à différents titres comme "Halloween", "Eye of the Witch" mais également "Melissa" et l'incroyable "Come to the Sabbath" de Mercyful Fate. Mais ce n'était que la première partie du show puisque le King va enchainer avec Abigail en intégralité : "Arrival", "A Mansion in Darkness" ou encore "The Possession", tout y passe, pour notre plus grand bonheur. Voir le King en live est une expérience à part entière autant d'un point de vue technique que d'un point de vue scénique. Et vu la rareté de ses shows, ceux qui ont raté ça doivent désormais s'en mordre les doigts...

Et voilà, le Hellfest est terminé. 3 jours de bonheur auditif, de bonnes claques mais également de quelques déceptions. Néanmoins, toujours ce même problème de public beauf consanguin qui ne vient pas pour la musique et qui gâche les concerts des personnes réellement fans de musique. Ceci dit, on a le public qu'on mérite (merci la grande roue et toutes ces conneries !). Un bon souvenir au global mais un petit goût amer dans la bouche...






vendredi 26 août 2016

Hellfest 2016 - Samedi

C'est bien fatigué que j'entame cette seconde journée au Hellfest. Et encore une fois, de nombreux groupes à voir en ce samedi (et ce sur toutes les scènes, comme toujours !). C'est donc dès 9h00 que je me présente devant les grilles en attendant l'ouverture des portes afin de pouvoir entrer rapidement sur le site et, par conséquent, voir les tous premiers groupes de la journée !

Lumberjack Feedback ouvre les hostilités : les Français, remplaçant Dopethrone (snif snif) au pied levé, proposent une sorte de Stoner instrumentale assez classique. Bon soyons honnêtes, j'ai fait le concert assis voire allongé dans l'herbe. La nuit a été courte alors je profite de la Valley pour me reposer un peu. Bref, si le tout se veut bien fait, il reste que 30 minutes de jeu suffisent amplement. Les groupes instrumentaux sont agréables en général mais on en a vite fait le tour. Et je n'ai pas compris pourquoi il y avait deux batteurs. J'ai rien contre ça mais ça apportait juste rien du tout à la musique (les parties de batterie étaient assez simples en fait !). Sympathique pour débuter la journée mais vite oublié !

Mais pourquoi j'ai été voir Steak Number 8 ? En fait, ce concert est un dilemme pour ma part : je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ou non. Musicalement, c'est un ovni : une sorte de Post-je ne sais pas quoi avec plein d'influences -core et prog. Un truc qui n'avait rien à foutre en Mainstage en y réfléchissant bien. Et puis, il y a ce chanteur et ses mimiques... spéciales ? Je ne sais pas, le mec était possédé par sa musique. Et c'est vraiment bien de voir ce genre de prestation scénique mais j'ai juste rien compris à la musique. Mais genre vraiment rien... Mon cerveau a été passé au mixeur pendant les 30 minutes de jeu. Peut-être que c'était l'effet voulu ceci dit...Je suis donc sceptique mais il n'est pas dit que je n'essaye pas d'écouter un peu plus en studio pour voir si c'est autant barré que ce live.

J'ai tenté 2 titres de Hangman's Chair mais ça manquait terriblement de couilles pour me convaincre alors j'en ai profité pour me balader un peu sur le site en attendant le prochain groupe, à savoir Loudness. Et en termes de rareté, les Japonais se posent là ! Clairement, ma première petite claque de la journée : son aux petits oignons, groupe en forme débutant en plus par l'excellente "Crazy Nights", en bref du pur Heavy comme on en fait plus. C'est triste de voir le groupe si bas sur l'affiche mais ne boudons pas notre plaisir : avec des titres comme "The Sun Will Rise Again", "Crazy Doctor" ou "In The Mirror" dans la set-list, on ne pouvait qu'être convaincu par la bonne humeur des Japonais. Deux points négatifs seulement : le peu de monde présent pour eux et le temps de jeu. Mais bon, vu le public, rien d'étonnant...

Franchement, il faut que je revois Crobot en salle. Les mecs respirent les '70, ils en ont bouffé à toutes les sauces. Alors forcément, en live, ça déchire, ça groove de partout, ça donne la bougeote. Mais merde, d'habitude sous la Valley, le son est plutôt bon. Sauf que là, ça grésillait et le mix était bancal. Alors quand tu entends des tubes comme "The Necromancer" ou "Legend of the Spaceborne Killer" mais que le son ne suit pas, tu as juste un petit goût amer dans la bouche. Un pur show (fallait voir le chanteur sauter sur les épaules du guitariste pendant qu'il faisait un solo ! Juste épique !) mais un son qui ne mettait pas du tout en valeur le groupe.

Premier tour à la Warzone en ce samedi 18 juin pour voir le Hardcore de Strife. Pas le groupe que je connais le mieux de la scène mais franchement, leur album Witness a Rebirth est une perle. Bon, le dernier EP est un peu moins bon mais Strife reste Strife : ils sont pas là pour faire du Herbert Leonard ! Surtout quand le groupe déboule avec un petit "Carry the Torch" d'une efficacité redoutable. Du hardcore pur jus en somme, avec un public chaud bouillant (pour ma part, je resterai derrière, étant un peu fatigué) qui se défoule dans la fosse. Bon je regrette l'absence de l'excellente "Show no Mercy" mais on ne peut pas tout avoir ! A revoir en salle !

Mantar c'est le genre de groupe qui a vu sa notoriété décollée grâce à un album. Leur second en fait, Ode to the flame. Et comme c'est un peu la hype en ce moment, le groupe est composé de seulement deux membres mais arrive, à l'instar de Bolzer par exemple, à obtenir un son aussi massif qu'un troupeau d'éléphant qui te marcherait dessus. Alors, j'avoue ne pas avoir spécialement bien écouté leurs deux albums mais ce que je retiens de leur show c'est : d'une, ça t'explose le cerveau à coup de gros riffs bien gras oscillant entre le Sludge et le Doom mais qu'en plus, ça confirme ce que je disais sur mon live-report d'Inquisition, à chaque fois que je vois un binôme sur scène, je prends toujours une méga mandale dans la gueule. De deux, comme pour tous les groupes "binômes", les mecs sont possédés par leur musique, c'est juste impressionnant. D'ailleurs, j'ai trouvé ça vraiment cool que le batteur ne soit pas derrière (comme 99% du temps) mais sur le côté, en face du chanteur. Ha et aussi, leur titre "Era Borealis" est juste le titre le plus badass de ces 10 dernières années. En somme, on est tous repartis en chantant "This is Era... Borealis ! This is Death...Uber Alles !".

Retour sous la Warzone pour aller voir Discharge, groupe culte de la scène Crust/Hardcore. Avec une attitude bien punk dans l'âme, le groupe a balancé la sauce mais bon, soyons honnêtes : si Discharge envoie un son bien violent, on a quand même l'impression d'entendre 20 fois la même chanson. Pas franchement dérangeant sur un set assez court mais en l'occurrence, au Hellfest, le groupe a le droit à 50 minutes de jeu. C'est bien fait, violent, efficace mais un poil redondant sur la longueur...

C'est marrant le genre de groupe que peut ramener le Hellfest : je me souviens, en 2012, on avait eu le droit à Uriah Heep (qui m'avait littéralement endormi !), l'année dernière c'était Billy Idol et cette année on a le droit aux maîtres du Hard FM, à savoir Foreigner. Du coup, je ne connais réellement que le opus sobrement intitulé 4 et, comme 3/4 de la population mondiale, leur balade qu'on ne présente plus "I Want to Know What Love Is". Bref, c'est assis tranquillement dans un coin que j'observe leur show très très bien exécuté. J'ai adoré entendre un titre comme "Juke Box Hero" qui m'a fait bouger mon popotin comme jamais et, bien évidemment, j'ai dansé le petit slow avec ma dulcinée pendant leur balade. Bref, un moment calme, reposant et agréable. Une petite pause qui fait du bien.

Avant d'enchainer sur la Mainstage 2 avec le Hardcore de Sick of it All ! On m'avait dit énormément de bien des prestations live de SOIA. Voire que c'était le meilleur groupe de Hardcore en live. Meilleur, je ne sais pas, mais merde, c'était un sacré bordel ! Le genre de pit où les circles pits sont tellement énormes que tu as l'impression de courir un marathon ! Le groupe a donc démonté la MS 2 à coup de "Injustice System", "Road Less Traveled", "Death or Jail" ou encore "Uprising Nation" ! Assez fun d'ailleurs d'observer le guitariste sur scène, tant il court et saute à tout va et dans tous les sens. Une vraie pile électrique le mec ! Si le son se voulait assez moyen (un mix assez bizarre, guitares en retrait par moment), l'énergie que dégage le groupe m'a convaincu sans aucun soucis. Hâte de revoir ça !

Bonne surprise sous la Warzone avec The Toy Dolls ! En toute franchise, hormis "Nellie the Elephant", je ne connaissais aucun titre de ce groupe de Punk complètement déjanté. Rien à dire : c'est jouissif au possible, complètement barré, autant musicalement que scéniquement. La voix du chanteur est assez unique en son genre (allez écouter quelques titres sur youtube, vous verrez...) et l'ambiance est vraiment bonne dans la fosse. Pris par la fatigue, je partirai un poil avant la fin, histoire d'aller manger un bout derrière la Warzone (près de la superbe statut de Lemmy !).

J'ai tenu un deux titres devant Bad Religion. J'ai juste eu l'impression de voir un groupe de grands-pères jouer des titres de rock mou. Pourtant, j'apprécie le groupe sur skeud (surtout les anciens albums) mais alors là... Ridicule, tout simplement ! Je me dirige donc vers la MS1 pour Within Temptation. Pas que je sois fan du groupe, le Metal Symphonique me laissant clairement de marbre de manière générale, ce fut l'occasion d'une part de rejoindre ma dulcinée et d'autre part de me placer pour Twisted Sister. Bref; le groupe a donc balancé son Metal Sympho pendant plus d'une heure (ce qui peut vite tourner à la torture si on déteste ce genre) mais force est d'avouer que j'ai plutôt apprécié ce que j'ai entendu. Sharon était en voix, clairement impressionnante sur certains titres comme "In the Middle of the Night" ou encore "Mother Earth", très belle chanson soit dit en passant. Notons l'apparition de Tarja, ex-Nightwish sur le titre "Paradise". Le duo s'en sort avec les honneurs et les fans ont eu l'air d'apprécié, grand bien leur fasse ! Un concert de qualité même si loin de mes genres de prédilections.

J'ai regardé de loin le show de Bring Me The Horizon en attendant Twisted Sister : clairement le genre de musique que je déteste mais le groupe a fait le taff, scéniquement parlant. Ça a du plaire aux fans.

Le groupe que j'attendais le plus de la journée, c'était Twisted Sister. Cette légende du hard fait donc ses adieux et profite de l'occasion pour faire une dernière tournée. Passage obligé au Hellfest donc, à mon plus grand bonheur. Première fois que je vois Dee Snider et sa bande en live et j'en ai pris plein les oreilles. "It's a Long Way to the Top (I You Wanna Rock N Roll)" d'AC/DC résonne dans les enceintes, signe que TS va débarquer incessamment. Le groupe déboule avec "What You Don't Know" suivi de l'incoyrable "The Kids Are Back" (lancée par un "We are Twisted Fucking Sister !!!"). Premier constat : le son est parfait. La voix de Snider est excellente, les zicos sont bien en forme : les tubes fusent à tout va ! Que ce soit "Burn in Hell", You Can't Stop Rock N Roll", "We're Not Gonna Take It" ou "I Wanna Rock", il est impossible de ne pas bouger et scander les refrains des différents titres. D'ailleurs, Snider nous fera rechanter à de nombreuses reprises le refrain de "We're Not Gonna Take It" en nous incitant à lever le majeur bien en évidence, en réponse aux actes barbares des terroristes. Un moment très fun, chaleureux et qu'on se le dise, émouvant. Bien content également d'entendre "I Believe in Rock N Roll" et l'excellente "Shoot Em Down" accompagné de Phil Campbell ! C'est d'ailleurs l'occasion pour le groupe de rendre hommage à Lemmy en reprenant un titre de Motorhead, à savoir "Born to Raise Hell". Le groupe terminera son show sur "S.M.F", chanson culte de chez culte. Twisted Sister respire le Hard Rock et la bonne humeur : il fait partie des grands et préfère prendre sa retraite maintenant, quand il est encore au top de sa forme. Merci les gars !

S'en suit un feu d'artifice en hommage à Lemmy dans le ciel. Pas forcément un grand grand fan, de manière générale, de ce genre d'événement mais bon, avouons qu'il était plutôt joli (les moyens ont été mis) et le final avec marqué "LEMMY" dans le ciel fait son petit effet. Kitsch mais bel hommage.

J'ai failli tenté Dark Funeral mais j'étais trop fatigué : direction le camping pour une bonne nuit de sommeil afin d'entamer ce troisième et dernier jour de festival.







mercredi 13 juillet 2016

Hellfest 2016 - Jeudi/Vendredi





Déjà 11 ans que le Hellfest existe. 11 ans que le festival évolue au fil des années, devenant de plus en plus gros et ramenant de plus en plus de monde en son sein. Cette édition 2016 ne déroge pas à la règle avec son lot de nouveautés, son affiche alléchante et son public toujours aussi... merdique. 

Etant donc présent à cette édition 2016, voici mon (long) report que je vais diviser en 3 parties pour une meilleure lisibilité.

Jeudi

4ème fois que je me rends au Hellfest pour ma part. Après 2012, 2014 et 2015, me voici de nouveau à Clisson, petite ville médiévale de Loire-Atlantique. Soyons honnêtes, je n'étais pas chaud pour revenir en terre clissonaisse à la base. La raison est double : d'une part car quasiment toutes les places ont été vendues avant même la première annonce de groupes (et je trouve ça honteux que le festival ne garde pas au moins la moitié des places en réserve en attendant l'annonce des groupes comme les autres années) mais également car le Hellfest est devenu le Beaufest. Le public n'en devient que plus ridicule, préférant se déguiser et gueuler apéro en se mettant des murges au lieu de profiter des nombreux concerts présents à l'affiche (sauf pour Rammstein évidemment !). Pire, le Hellfest les conforte dans cette idée en instaurant des conneries inutiles comme la grande roue (présente depuis deux/trois ans) et maintenant une tyrolienne. Manque plus qu'un Hellfest Coaster pour concurrencer Disneyland tiens ! Mais bon, l'affiche étant très très alléchante, j'ai craqué. En particulier à cause de King Diamond et Twisted Sister, je dois bien l'avouer.

Départ mercredi vers 23h00 en compagnie de la Chabette mais également d'un couple d'amis en direction de Clisson. Préférant rouler de nuit, le trajet se passa très bien et nous arrivâmes vers 3h30 du matin. Le Red Camp étant comme à l'accoutumé ouvert, nous sommes allés nous installer et c'est parti pour un dodo bien mérité bien que trop court. On va vite avancer vers la fin de journée, passant l'épisode de l'attente aux portes du festival mais également aux portes du camping pour cause de boue conséquente, pour s'attarder sur les deux petits concerts que j'ai été voir au Metal Corner, scène découverte où je vais chaque année observer un ou deux groupes. Ma soif de musique est sans fin !

Premier groupe à fouler les planches de la scène découverte, Viktims nous propose un Crust bien puissant et racé. Malheureusement, le son n'était vraiment pas à la hauteur : cela ressemblait plus à une bouillie sonore qu'à autre chose. Dommage car la volonté du groupe et le dynamisme du chanteur faisait plaisir à voir. A revoir dans de meilleures conditions car je n'ai pas réussi à accrocher plus que ça.

Si le son se veut toujours aussi mauvais avec les Bretons de Radical Failure, le groupe m'a néanmoins bien plus convaincu que Viktims. Proposant un Street Punk énergique, les Bretons vont enflammer le Metal Corner. Par ailleurs, le groupe n'aurait pas dénoté sur la Warzone, en ouverture le vendredi par exemple. Bref, c'était dynamique, les titres s'enchaînent rapidement, certains refrains restant facilement en tête. Une bonne découverte !

Initialement, j'avais prévu de voir Angry Days et Supertanker mais j'avoue avoir eu la flemme, tant la fatigue se faisait sentir. J'en profiterai pour aller boire un verre avec les collègues du forum Hellfest et également récupérer l'ami Chlorure (guitariste d'Above Us) vers 23h30 afin de le conduire vers notre point de chute au Red Camp. Après l'avoir aidé à installer sa tente, je m'écroule sur mon matelas et plonge dans un sommeil profond.

Vendredi

 On va pas tergiverser pendant des heures, l'important dans un live-report, c'est de parler des groupes. Alors c'est parti pour un long report de la journée de vendredi déjà bien chargée en émotion et en bons concerts.

Premier concert du vendredi, Monolord a envoyé son Stoner/Doom devant un parterre moyennement rempli. Et putain, que c'était bon ! On s'est pris buche sur buche avec ce groupe : seulement 3 titres joués (faut voir la longueur des morceaux aussi...) mais quel pied ! Porté par un son parfait où tous les instruments étaient audibles, Monolord a mouché tout le monde, en particulier avec son dernier titre Empress Rising. Une très belle entrée en matière et l'une de mes premières claques du festival.

Delain
continue les hostilités sur la mainstage. Bon c'est le genre de groupe que je n'aime pas spécialement. En fait, je n'ai rien contre la scène Symphonique mais au global, c'est clairement pas ma came. Mais quand on aime, on fait des efforts et c'est donc avec le sourire que j'accompagne ma dulcinée voir Charlotte et sa clique. Et bien, ce fut une très bonne surprise. Déjà car le son était bon et que le groupe était clairement en forme, très communicatif avec le public mais également car ils ont joué la seule chanson que je connaissais, à savoir We Are The Others, un petit tube qui reste en tête toute la journée. Si techniquement, ça ne vole pas forcément très haut, il reste que Charlotte Wessels a une superbe voix et qu'entendre les quelques titres joués en ce vendredi matin fait réellement plaisir. Pas une claque mais un bon concert malgré tout !

On enchaîne de suite avec Audrey Horne et son Hard Rock bien groovy. Même si les compos se révèlent fort sympathiques, je n'adhère pas à leur show pour la simple et bonne raison que le son manque de puissance. On a l'impression d'assister à une sorte de Hard Rock mou hormis le dernier titre , à savoir l'excellent Waiting for the Night au refrain très fédérateur qui permit de remonter un peu le niveau. Une déception donc, la première du week-end. Bien dommage car le groupe mérite mieux que ça !

Cruachan c'est le genre de groupe hyper culte que tout le monde a oublié. Moi le premier car finalement, si je me retrouve à ce concert c'est parce que Chlorure m'a vanté les mérites de ce groupe. Bref, si le son ne rend pas vraiment honneur au groupe, l'ambiance est quand même très festive dans la fosse. Avec son côté Black/Folk un peu pouet pouet à certains moments, Cruachan conquit un public venu en découdre à coup de Wall of Death et autres joyeusetés mais tout en restant bon enfant. Musicalement, rien de marquant pour ma part. Si le tout est bien effectué, je n'ai néanmoins retenu aucune chanson marquante qui se dégageait du set. Un concert sympathique mais pas inoubliable...

...contrairement à Wo Fat qui porte terriblement bien son nom. Dans le genre parpaing en pleine gueule, le groupe se pose là. C'est en gros néophyte que je me rends sous la Valley et j'ai pris une grosse claque. En même temps, les Ricains ont balancé un Stoner digne des plus grands, avec cette basse vrombissante et des rythmiques à toute épreuve. J'ai peu de choses à dire dessus vu que j'en suis un gros néophyte mais c'est un groupe que je dois approfondir en studio... et revoir en salle au plus vite !

Première fois que je me rends à la nouvelle Warzone, tout simplement magnifique et bien mieux agencée que les précédentes éditions. Et en plus, j'y vais pour un groupe qui en a dans le pantalon : All Pigs Must Die ! Bon ba, sans surprise, ce fut un rouleau compresseur : les cris déchirés de Kevin Baker font leurs effets et Ben Koller matraque ses fûts comme jamais. D'ailleurs, je préfère All Pigs Must Die à Converge mais ça n'engage que moi ! Les titres s'enchainent, ne se ressemblent pas sauf en termes de puissances et de violences.  La violence sonore qui se déploie se ressent dans le pit qui est bien violent (certains vont repartir un peu abimés d'ailleurs !) : All Pigs Must Die a le public dans la poche. Une seule chose à dire finalement : GOD IS WAR !

Petite pause (oui car jusque là, j'ai un peu enchaîné sans temps mort...) le temps de manger un panini (cher mais pas mauvais), loupant accessoirement le set de Sadist puis je retourne me poser à la Warzone, histoire de souffler un peu et d'attendre le prochain concert.

Et c'est Victims (à ne pas confondre avec les Français de Viktims) qui déboule sur scène. Ce groiupe m'attirait particulièrement, entre autre parce que leur son bien violent flirte avec la mélodie de temps à autre. Peu de monde devant leur concert, ce qui fait que j'opte rapidement pour la barrière, histoire d'avoir une vue irréprochable sur la scène. Et bien mon cochon (un rapport avec All  Pigs Must Die ?), encore un groupe à approfondir ! Les mecs ont bouffé du Crust et du Punk durant leur enfance, y'a pas de doute là dessus. C'est violent, ça frappe là où ça fait mal mais ça n'en oublie pas pour autant les mélodies et les refrains que l'on peut scander à pleine voix. Une véritable ambiance Punk, voilà ce qu'est un concert de Victims !

En 2016, une bonne partie de la scène Thrash est mise sous l'Altar (ce qui fait moins de Death Metal du coup...). Et pour mon premier concert du genre au HF 2016, je commence fort avec les Américains d'Havok que j'ai pu voir à Paris quelques jours plus tôt. Sur Paris, le concert était sympathique avec une bonne ambiance mais un son très très hasardeux. Je suis déjà aux anges quand je vois que le groupe obtient un très bon son sous la Altar. Leur concert commence fort avec Point of no Return qui lance les premiers pits. Et il faut dire que le public a répondu présent : il y aura bon nombre de wall of death et autres circle pit pendant tout le set. Côté set-list, tout s'enchaine vite : No Amnesty suivi From the Cradle to the Grave entraine tout le monde à bouger, sauter, slammer et foutre le bordel. Bien sûr, le final sur DOA et Give me Liberty or Give me Death fait toujours son petit effet et prouve encore une fois qu'Havok a vraiment la carrure pour devenir un grand groupe de Thrash (contrairement à pas mal de jeunes groupes actuels). Notons qu'Havok, sur une aussi grande scène, est très à l'aise : beaucoup de communication avec le public, show carré et efficace, le groupe se veut très très professionnel. A tel point que je me suis demandé si c'est bien le même groupe que j'ai vu à la Mécanique Ondulatoire quelques jours auparavant. Excellent, tout simplement !

Bon, je commence à pas mal courir entre les scènes (Mode marathon : ON) mais c'est pour ne rien louper de la prestation de Vision of Disorder sous la Warzone. Alors oui, je rate volontairement Anthrax, déjà car leur set-list pue bien la merde (ça c'est dit) et que Vision of Disorder est assez rare en France pour qu'on daigne s'y intéresser un minimum. Bon, j'y vais un peu en mode "découverte" et j'ai pas regretté : si les quelques chants clairs du chanteur m'ont un peu fait peur (mais un peu seulement), le reste m'a séduit de bout en bout : un chant hargneux, des rythmiques tantôt bien violentes et directes dans la gueule, tantôt un peu plus alambiquées et un groupe de dingue sur scène. Bon soyons honnêtes, le groupe ne fait pas du Hardcore pur jus et pioche également dans la scène Metalcore mais franchement, pourquoi s'en plaindre ? Suffit d'écouter Imprint pour se rendre compte de la qualité de composition du groupe. Bref, aucun regret d'avoir louper Anthrax !

Comme je l'ai dit précédemment, le rush entre les scènes se veut de plus en plus fatiguant. Je vais donc regarder Vader, assis tranquillement sur le côté. Peu de choses à dire sur leur prestation : c'est carré, tu as l'impression qu'un char d'assaut te roule sur la gueule et le groupe sait sortir les bonnes rythmiques Thrashy quand il le faut (Triumph of Death). La finesse Polonaise en somme !

Inquisition
enchaînera avec son black crasseux sur la scène d'à côté : première fois que je les vois et je fus très surpris. Autant le black sur skeud, j'aime plutôt bien, autant en live ça a tendance à m'emmerder à un point inimaginable. Du coup, j'évite pas mal la Temple au HF tant je suis déçu assez régulièrement. Sauf que là, ba non. Un super son, deux zicos au top (j'adore les groupes en binôme, à chaque fois je prends une mandale), bref une bonne branlée. Bon, si un petit défaut : c'est quand même super con d'avoir un putain de premier album ("Into the Infernal Regions of the Ancient Cult" datant de 98), pour ne pas dire votre meilleur album, et de n'en jouer AUCUN titre. Franchement, un petit The Initiation aurait vraiment pu faire mouche !

Du coup, si je suis resté pour Inquisition, c'est surtout pour ne pas avoir à courir pour voir Sacred Reich, l'un des groupes que j'attendais le plus de la journée. Aucune déception à l'horizon, bien au contraire puisque les ricains furent en forme ! Commencer le show avec The American Way était forcément un signe de réussite ceci dit. Mais bon, voyez plutôt : Death Squad, Love...Hate, Ignorance, Blue Suit Brown Shirt, Independant, Surf Nicaragua... Personnellement, j'appelle ça une set-list d'enculé ! Super carré, le groupe envoie la sauce avec un gros point positif pour la voix de Phil qui est juste parfaite, aucune faiblesse, aucune baisse de régime. Seul point noir du concert : le gros fils de pute qui a ouvert mon sac pendant mon slam (heureusement, il n'a pas pu chopper mes papiers !). J'ai même récupéré mon sweet Death à la fin du concert (merci la sécu !). Bref, hormis ce petit désagrément (si jamais tu me lis petit fouineur, sache qu'une batte de baseball fait énormément de dégâts, en particulier lorsque l'on vise les rotules, je préfère prévenir si jamais l'envie te reprenait d'avoir les mains baladeuses...), un super concert qui entre clairement dans mon top 5 du festival !

Seconde pause bouffe de la journée (et repos également) avant d'enchainer avec un autre monstre du Thrash.

Overkill
investit la scène en pleine forme, avec un bon petit Armorist qui passe bien le cap du live (même si le titre à tendance à me souler sur skeud). Première fois que je les vois (oui j'ai raté la date Parisienne, lapidez-moi, je vous en prie !) donc je suis aux anges, en particulier quand les premiers accords de Rotten to the Core retentissent. Fan absolu du premier opus, je prends mon pied sur ce titre qui reste l'un de mes préférés du groupe. La set-list oscillera entre du récent (Electric Rattlesnake, Ironbound) et du old-school (Hello from the Gutter, Hammerhead, Feel the Fire, Coma). Un juste milieu donc, qui m'a bien plu et qui a peut-être permis à certains de découvrir le groupe sous plusieurs facettes de sa carrière. Bien sûr, gros final sur Fuck You, que tout le public reprendra à haute voix ! Un super show !

Je me suis dirigé vers la Warzone pour voir les Ricains de Converge et j'ai tenu 3 titres à peine : un groupe plutôt chaud mais une guitare inexistante dans le mix. Du coup, ça paraissait relativement plat (un comble pour ce groupe !). Je n'ai pas eu le courage de rester... et me dirige vers la Temple pour revoir Aura Noir. On sent que Rammstein joue en même temps car on notera autant de monde qu'à 10h30 du mat devant le groupe. Invraisemblable et tellement révélateur du public actuel du HF. D'ailleurs, la Mainstage semblait inaccessible tant il y avait du monde pour voir les Allemands. Bref; Aura Noir envoie son Black Thrash bien comme il faut, rien d'original mais d'une efficacité redoutable. Le son était, qui plus est, vraiment bon, un plaisir pour les oreilles. Petit final sur Conqueror et le groupe s'en va sobrement, sûrement un peu déçu du manque d'engouement pour leur musique. Revenez au Fall of les gars, on vous accueillera bien !

Je suis obligé de parler du prochain concert ou pas ? Si ? Vraiment ? Bon... Donc, première fois que je vois Testament, autant dire que j'étais en joie sauf qu'il y a eu un enculé d'ingé son qui a décidé, en toute simplicité, de massacrer mon concert. Bon, objectivement, les zicos ont fait quelques pains mais c'est quoi ce son immonde ? Et j'ai testé partout : devant, sur la droite, derrière, près des ingés sons... Ils ont de la merde dans les oreilles ? Leurs sonotones sont hs ? Pour dire, j'ai reconnu Over the Wall au moment où il y a eu le refrain... Alors oui, la set-list était pas dégueu (Into the Pit, Practice What You Preach, The New Order, Discilples of the Watch, More Than Meets the Eye) mais franchement le son a tout gâché. J'ai même pas tenu jusqu'à la fin, me barrant en plein milieu du dernier titre.

On a vainement tenté, ma dulcinée et moi-même, de nous rendre en Mainstage pour Offspring mais c'était sans compter le troupeau de beaufs qui revenaient de Rammstein. On a donc fait demi-tour et sommes rentrés nous coucher. Première journée remplie d'excellents concerts et de quelques déceptions qui m'a complètement rincé (le rush entre les scènes n'aide vraiment pas). Bref, dodo time avant d'enchainer avec une seconde journée tout aussi riche en émotion...

jeudi 26 mai 2016

Live-report : Power Trip + Verbal Razors + Lodges + Jack Move


S'il y a bien un groupe qui monte vraiment rapidement au sein de la sphère Cross-over, c'est bien Power Trip (et Foreseen, je l'avoue). En même temps, comment ne pas apprécier leur unique album lorsque l'on voit la qualité des chansons qui le composent.

Du coup, j'étais très impatient de me rendre à ce concert au Gibus Live, près de République. Notez qu'en plus de Power Trip (qui vaut le déplacement à lui seul), 3 groupes Français sont présents à l'affiche : les Parisiens de Jack Move et Lodges mais également Verbal Razors qui nous vient de Tours. Une fois n'est pas coutume, cette date est organisée par Paris Hardcore Shows qui, de manière générale, propose d'excellentes affiches.

Tout débute avec une surprise assez inattendue : le prix du billet passe de 12€ initialement annoncé à 10€. Vous comprendrez par la suite pourquoi cette baisse de prix a eu lieu. Bref, c'est Jack Move qui ouvre les hostilités. Alors là, on est dans du Hardcore assez basique mais foutrement dynamique. Rien d'original dans leur prestation ou dans les titres joués mais on prend plaisir à écouter leur HxC. Bon, un petit bémol néanmoins : la voix du chanteur. Sans être immonde, elle est surtout très classique, un peu trop justement. Elle manque d'un je ne sais quoi qui permettrait au groupe de se démarquer. A suivre de près néanmoins !

Si autant je n'avais jamais entendu parler de Jack Move, ce n'est pas le cas pour le second groupe de la soirée : Lodges. Bon, si vous trainez un tant soit peu sur différents labels comme Straight and Alert géré par Alexis de Harm Done ou PPB Records, vous avez forcément entendu parler de Lodges . Et si ce n'est pas le cas, alors jetez vous sur See God, leur unique album à ce jour. Car Lodges en live, c'est la même chose que sur album : tu arrives tranquillement, posé, tout souriant et... BOOM, d'un coup, tu te prends un parpaing en pleine gueule. Mais genre le truc qui te démonte les oreilles, les cervicales et le cul en 3 secondes, montre en main. Déjà, le gros point positif, c'est la qualité du son : le mix était parfait. J'ai rarement vu un son aussi bon et aussi massif sur du Hardcore. Tous les instruments étaient mis en avant de la façon la plus parfaite possible. Et que dire de cette voix ? Le plus souvent bien violente, quelques fois plus posée (mais quelques fois seulement hein !), le tout rendait parfaitement bien. En fait, j'aurai même aimé qu'ils jouent plus longtemps tant je n'arrivais pas à décrocher les yeux de la scène. Une tuerie, point barre.

On change de style : bienvenue dans le doux et joli monde du Crossover. Et pour ça, j'appelle les Tourangeaux de Verbal Razors. Alors, avant même de parler de la musique, j'aimerai revenir sur la prestation du groupe ET en particulier sur celle du chanteur. Du coup, juste une question : il prend quoi le mec ? J'ai jamais autant oscillé entre le rire, la gène et la surprise que devant le jeu de scène du chanteur de Verbal Razors (ha si, peut-être devant la presta du chanteur de Pentagram !). Hey, soyons clair, je ne dis pas que c'est naze, bien au contraire. Ça a le mérite d'être fendard et quand on voit le nombre de groupes qui ne bougent pas d'un iota sur scène, force est d'avouer que ça fait plaisir à voir ! Mais c'est vrai qu'entre ça, les blagues à la con et les interventions du chanteur qui donnent l'impression de regarder Kamoulox, on peut se poser la question de la drogue ingurgitée par celui-ci. Sauf qu'après, vous entendez la musique. Et là...

Alors sur skeud, j'avais écouté quelques titres (il y a un petit moment déjà) et j'avais moyennement accroché. Mais en live, on a du pur Crossover aux rythmiques qui te donnent envie de bouger dès les premiers accords. Les mecs ont dû bouffer un peu de D.R.I durant leur enfance, c'est pas possible autrement. Les titres se veulent très courts mais vraiment efficace et, finalement, je n'en demandais pas plus ! C'est donc un déferlement qui s'abat sur scène et le public se veut assez réceptif (bien que le pit soit plutôt calme). Vraiment une bonne surprise que ce groupe à qui je vais, de ce pas, laisser une nouvelle chance sur skeud. Comme on dit, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis.

Le bouquet final arrive enfin, je suis comme un dingue, je vais enfin voir Power Trip. Mais.. Oui il y a un mais. Un peu plus haut je vous disais que le prix avait diminué de 2€. Et on comprend donc pourquoi : le chanteur de Power Trip a raté son avion (oui oui c'est possible, moi aussi je me suis posé la question, ne vous inquiétez pas !) et du coup, le groupe se retrouve à 4 membres au lieu de 5. Que faire dans ces cas là : soit annuler le show soit s'adapter et montrer au public qu'on a des bollocks aussi grosses que celles d'un éléphant. Power Trip fait partie de cette seconde catégorie, le groupe qui ne se moque pas de son public : l'un des guitaristes annonce qu'il chantera pour ce show et hop, c'est partie.

Alors, oui le show fut plus court que prévu. Mais franchement, on s'en fout. Les mecs ont tout détruit, ils nous ont vidangé les esgourdes comme jamais. Le guitariste a une pure voix de folie, se rapprochant de celle du chanteur et.. allez j'ose, peut-être même meilleure que celle du chanteur ! Franchement, il n'y a rien à dire, si l'on fermait les yeux, on n'y aurait vu aucune différence. Accompagné d'un son aux petits oignons, le crossover des Ricains fait mouche et le pit se déchaîne (avec un petit circle pit sur la fin). Le groupe ne se démonte pas et joue même un titre sans chanter les paroles (les membres ne s'en souvenaient plus, hormis les paroles du refrain). C'était sans compter sur les dingues du pit qui se jettent sur le micro pour chanter/brayer/yaourter une partie des couplets. Certains gueuleraient, crieraient à l'arnaque mais moi j'appelle ça un show de pure authenticité et merde, ça fait tellement du bien de voir ça. Alors oui, j'ai hâte de revoir Power Trip au Hellfest avec leur chanteur mais je ne regrette pas d'être venu et, finalement, d'avoir vu ce show "unique". Dommage si vous avez raté ça !

Comme toujours, Paris Hardcore Show a monté une belle affiche et la soirée fut géniale de bout en bout. La salle n'était pas remplie mais il y avait assez de monde pour obtenir une bonne ambiance durant les 4 concerts. Merci donc à l'asso, à la salle et aux groupes pour leurs prestations !

Chab


mardi 24 mai 2016

[Live-report] Hürlement + Electric Shock + Herzel à L'International (Paris)


Lorsque j'ai vu que les Bretons d'Herzel déboulaient à Paris en ouverture d'Hürlement, j'ai sauté de joie. Je ne sais pas pour vous mais pour ma part je considère leur démo Unis dans la Gloire, unique production à leur actif pour le moment, comme un chef d’œuvre du Heavy Metal. En seulement deux titres, le groupe a su s'imposer comme le renouveau du Heavy Metal chanté en Français, doux successeur de Sortilège.

Le concert se déroulant un samedi soir, aucune raison valable de louper cette date pour ma part. Ni une, ni deux, je me rends donc à l'International (près du métro Ménilmontant), un bar avec une salle au sous-sol. L'ambiance est chaleureuse, on aperçoit de nombreux habitués des concerts de Heavy et, de surcroit, pas mal de potes.

Herzel ouvre donc les hostilités. Arborant un magnifique drapeau Breton tenu par le chanteur en début de set, le groupe balance son Heavy en commençant par un titre inconnu par le public. Beaucoup plus punky qu'à l'accoutumé, la chanson fait mouche et me séduit amplement (il me semble qu'elle se nomme "La Flamme" si j'ai bien entendu ce que me disait le chanteur après le concert). En termes de nouveau titre, nous aurons également le droit à "L'épée des Dieux" (petite info au passage : il sera peut-être ajouté sur une possible réédition de la démo en vinyle ! Wait & See !), titre dans la veine de "Nominoe" et "Unis dans la Gloire" : épique, entrainante et possédant un refrain mémorable.

Bien sûr, les deux titres de la démo précédemment cités seront joués ce soir et l'on voit bien que  
Herzel avait le public dans sa poche : j'ai rarement vu autant de personnes chantés en cœur les paroles d'un groupe de première partie. Le groupe paru d'ailleurs surpris de l'enthousiasme du public. Le show se finira sur une reprise de H and H nommée "L'Etandard" que j'avoue ne pas connaître. Du coup, merci pour la découverte les gars ! Seulement 5 titres joués par le groupe ce soir mais l'une de mes plus belles claques live de l'année pour le moment.

C'est Electric Shock  qui prend le relai. J'avoue ne pas connaître du tout le groupe musicalement parlant même si, à de nombreuses reprises, on m'en a vanté les mérites. Et c'est une très bonne surprise que ce concert/ Chantant principalement en anglais, le groupe balance une sorte de Hard/Heavy bien péchu, très groovy, donnant la bougeotte à n'importe quel fan du genre. Les riffs fusent à tout va, les titres s'enchaînent rapidement et on ne s'ennuie pas une seconde. Il est assez drôle de noter que le chanteur est un paradoxe à lui tout seul : très grand, assez carré, il arrive pourtant à monter dans les aigus comme personne. Le décalage peut faire sourire mais ne vous y méprenez pas, vous allez rester sur le cul en entendant sa voix très impressionnante et maîtrisée. Rien de plus à dire sur ce concert hormis le fait que j'ai passé un pur moment de Hard. Et c'est bien là l'essentiel !

Le plus drôle dans cette soirée, c'est que finalement, hormis Herzel, je ne connaissais aucun groupe. Pas même Hürlement qui sont pourtant de la région. Alors, petite dose de rattrapage pour ma part. Et quelle dose ! Mais comment ai-je pu passer à côté de ce groupe pendant si longtemps ? Ils ont pourtant déjà deux albums à leur actif et un troisième sur les rails. Rien à dire en termes de voix, le chanteur s'en sort aussi bien que les deux groupes précédents : montant aisément dans les aigus et très dynamique sur scène. Ne connaissant pas les titres, je les découvre sur scène : à coup de "Moine Guerrier", "Mercenaire" ou encore "Prince Noir" (avec une petite blagounette sur Prince), le groupe m'a totalement séduit. Le groupe terminera son show sur l'excellente "Sortilège" de Sortilège (logique), reprit en chœur par le public. D'ailleurs, le chanteur d'Electric Shock se joindra à Hürlement pour ce dernier titre.

Une pure soirée de Heavy, voilà ce que j'en retiens : 3 groupes au top, un public chaud bouillant et une ambiance joyeuse. La scène Française a encore beaucoup de choses à dire !